Depuis le début du mois de septembre 2019 un mouvement féministe initié par Marguerite Stern affiche dans les rues de Paris les noms des femmes assassinées par leurs conjoints ou ex-conjoints depuis le 1er janvier 2019, en réponse à l'inaction du gouvernement face aux féminicides.
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Since the beginning of September 2019, a feminist movement initiated by Marguerite Stern has been posting in the streets of Paris the names of women murdered by their spouses or ex-spouses since 1 January 2019, in response to the government's inaction on feminicides.
Les militantes féministes posent dans le squat où elles se retrouvent depuis une semaine pour peindre des affiches de dénonciation des féminicides.
Eva-Luna est en charge de l’organisation des groupes qui partent coller chaque soir. Elle a passé toute la semaine au squat à former les nouvelles recrues et à participer aux actions tous les soirs.
Marguerite Stern est à l’origine de ce mouvement. Depuis son initiative, plusieurs autres groupes se sont formés dans toute la France. Les jeunes femmes qui rejoignent les rangs du mouvement ont toutes des profils très divers.
Marguerite briefe des jeunes femmes qui viennent de rejoindre le mouvement. La plupart n’ont jamais participé à des actions féministes auparavant mais ont contacté Marguerite et Eva-Luna dès qu’elles ont entendu parler des collages sauvages.
Chaque jour une dizaine de femmes rejoignent le mouvement. Elles passent la journée ensemble à peindre avant de se séparer à la nuit tombée dans les différents quartiers de Paris pour aller coller.
Un groupe de cinq jeunes arpente les rues du 10e arrondissement à la nuit tombée. Plusieurs passants s’arrêtent et les photographient, les interrogent. Certains sont très émus.
Ce soir-là, Tim, le jeune homme accroupi, a rejoint le groupe de jeunes femmes. Le mouvement ne se revendique pas non mixte, « mais la démarche doit tout de même rester menée par des femmes » selon Eva-Luna.
Vendredi 6 septembre, Marguerite Stern décide d’aller plus loin et d’aller coller sur des lieux plus emblématiques, comme ici sur les murs d'enceinte de l'Assemblée nationale.
Un groupe de militantes arrive à coller une partie de leur message sur le mur d’enceinte de l’Assemblée nationale. Pour une fois les gendarmes les chassent gentiment ce qui n’est toujours le cas. Un groupe a été verbalisé d’une amende de 400 euros devant Matignon.